POESIE DE VOLTAIRE
EXTRAIT DU SEPTIEME DISCOURS
De la Vraie Vertu
Les reins ceints d'un cordon, l'oeil armé d'impudence,
Un ermite à sandale, engraissé d'ignorance,
Parlant du nez à Dieu, chante au dos d'un lutrin
Cent cantiques hébreux mis en mauvais latin.
Le ciel puisse bénir sa piété profonde!
Mais quel en est le fruit ? quel bien fait-il au monde ?
Malgré la sainteté de son auguste emploi,
C'est n'être bon à rien de n'être bon qu'à soi.
Voltaire
Nous avons loué pendant plusieurs années une ferme dans le Bugey. Nous nous étions liés d'amitié avec Jean Barbier, notre propriétaire, paysan, forestier et un peu brocanteur (plutôt videur de grenier)
Un jour il nous a donné un livre relié des
Discours et Poésies de Voltaire, édité en 1823.
Livre de sagesse, dont j'ai extrait le poème précédent