LA PROFONDEUR PICTURALE par Maurice MERLEAU-PONTY

Publié le par lisette



Le profondeur picturale vient on ne sait d’où se poser, germer sur le support. La vision du peintre, n’est plus regard sur le dehors, relation « physique-optique » seulement avec le monde. Le monde n’est plus devant lui, par représentation ; c’est plutôt le peintre qui naît dans les choses comme par concentration et venue à soi du visible, et le tableau finalement ne se rapporte à quoi que ce soit parmi les choses empiriques, à conditions d’être d’abord « autofiguratifs » ; il n’est spectacle de quelque chose qu’en étant « spectacle de rien » ; en crevant la peau des choses, pour montrer comment les choses se font choses et le monde monde.
Appollinaires disait que dans un poème il y a des phrases qui ne semblent ne pas avoir été crées qui sembl,nt s’être formées. »

Merleau Ponty « L’œil et l’Esprit »

Publié dans LIVRES

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S
On se projete dans ce qu'on créé logique, s'il n'y avait pas "naissance" dans l'art, ce serait purement gratuit et sans grande démarche non ? Bises et bonne journée ma belle
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L
Mais hélas, certains ne se projettent pas dans leurs "oeuvres" ne font que copier ce qu'ils voient...on peut espérer cependant que leurs maladresses sont la preuve d'une ceratine intervention de leurs personnalité profonde
A
C'est drôle , Lise, car quand j'ai lu ce livre de Merleau Ponty j'avais aussi retenu cette phrase dans mon cahier de citation.Sensiblité commune?amitié Arthi
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L
Ce livre que je parcours TRÈS lentement, (il vaut la peine qu'on s'arrête à chaque page) m'a comblée en lisant ce paragraphe que je vous citeMerci ArthémisiaC'est agréable de rencontrer un écho à ses penséesAmitiésLise